Aux portes de la Normandie, à 75 km de Paris et à 60 km de Rouen, le village de Giverny est situé sur la rive droite de la Seine, à son confluent avec l'un des deux bras de l'Epte, bordé de saules et de peupliers.

L'origine du village est très lointaine puisque l'on y aurait trouvé en 1838 des sépultures gallo-romaines.

Giverny et l'Impressionnisme :
Mais la célébrité de Giverny commence en 1883, lorsque le peintre Claude Monet découvre le village par la fenêtre du train (la voie est désaffectée aujourd'hui). Enthousiasmé par le site, il trouve une grande maison à louer, "la maison du Pressoir". Il s'y installe à la fin du mois d'avril avec Alice Hoschedé, sa compagne, ses deux fils et les six enfants Hoschedé. C'est une ferme avec un potager et un verger s'étendant sur un hectare.

Dans sa correspondance, Monet ne cessera d'exprimer son attachement de plus en plus fort pour Giverny. Il y restera jusqu'à sa mort.
En 1890 il devient propriétaire de la maison et des jardins qu'il va transformer profondément. Devant la maison s'étend le Clos normand, débordant de fleurs, (100 000 plantes renouvelées chaque année et 100 000 vivaces). De l'autre côté du Chemin du Roy (l'ancienne voie ferrée d'où le peintre a découvert le site en 1883) il fait aménager l'étang aux Nymphéas. Pour cela il n'hésite pas à détourner un bras de l'Epte.

Au début de son séjour à Giverny, Monet puise son inspiration dans la campagne environnante, mais peu à peu il se limite à son jardin d'eau et représente inlassablement le pont japonais et les nymphéas.

A partir de 1887, une colonie de peintres étrangers, en majorité américains, s'installe à Giverny. Mais il semble que ce soit le hasard et le charme de l'endroit qui les y ont conduits plus que la présence de Monet qu'ils ignoraient. Les premiers à venir sont les peintres Sargent, Metcalf, Ritter, Taylor, Wendel, Robinson, Bruce et Breck. De son côté, Monet reçoit fréquemment la visite de son ami Georges Clemenceau.